Symbolique

Une envie qui traverse
un peu absurde
comme un film ou un roman
scénario à trois issues

Partir seul
pour vivre sur un phare
vue de face c’est un rectangle
vu du dessus c’est un cercle
trois issues comme trois sommets
d’un triangle
chacune dans un carré
film ou roman géométrique
……..
Vivre là
quelle sera l’issue
La Folie ?
La Paix ?
La Mort ?
Si je trouve la paix seul sur ce phare
elle sera sans doute proche
d’une folie qui mène à la mort

 

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Un jardin de cloître

un cloître païen

sans aucun dieu

sans aucun de ces dieux

qui sont la somme

de nos peurs

de nos doutes

de nos ignorances

et qui servent

aussi trop souvent

d’alibis à nos haines

……..

S’il devait y avoir un dieu

Il ne pourrait être qu’athée

………

non, c’est un simple jardin silencieux

déambulatoire

des pas lents

des gestes lents

des pensées simples

autour de ce tout petit monde infini

entre quatre murs

 

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Un labyrinthe

deux entrées

l’une des deux ne mène à rien

cul de sac

l’autre mène au centre

deux mondes

deux vies

ne pas se tromper

deux fois de chemin

ne pas choisir de se perdre

de tout perdre

atteindre le centre

pas de sommet peut-être

mais pas d’abîme non plus

juste un peu de calme

de bien-être

assez pour ne pas avoir envie

de chercher un autre chemin

un autre jardin

une autre vie

 

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Marteau de porte …

Pas toujours envie de solitude

de silence

un jour accepter la rencontre

frapper à une porte

la choisir pour sa couleur

pour sa musique pour son parfum

sans vraiment savoir

ce qu’il y a derrière…

Un autre jardin ? un autre phare ?

Un autre labyrinthe ?

Début d’un long voyage

ou simple promenade ?

Derrière les portes

sont les loups ou les agneaux

les fées ou les ogres

derrière les portes sont les mystères

et les chants des sirènes

 

C’est pour ça qu’on les ouvre

…..quelquefois….

 

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Ce jardin était en ruine

il ne restait que

quelques pierres

sur une terre

aride

où plus rien ne poussait

même plus le silence

alors essayer

d’ouvrir à nouveau les yeux

…….

Ne pas laisser ce jardin

disparaître

totalement

se servir des fondations

des restes de racines

leur redonner de la couleur

des formes, des idées

des envies

pour construire

un nouveau jardin

plus solide

…..

encore plus silencieux

 

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« S »

comme Silence

Alors se taire

le plus longtemps possible

espérer que les autres

comprennent ce silence

qu’ils l’admettent…

Comme l’impression d’avoir tout dit

d’être arrivé au bout

de ses propres mots

idées en abîme

vertigineuses

alors préférer

les abîmes du silence

…….

gérer sa mort de son vivant

chut !

.......

Ne reste plus qu’à regarder

les mélodies

 

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Idéogrammes ?

Hiéroglyphes mystérieux ?

ou alphabet lisible

mots, phrases

textes cohérents ?

A vous de voir

de décider de choisir

Recevoir le motif

en se disant : peu importe

ce qu’il signifie

ou essayer de lire

ces lettres

ces mots

ces phrases

qui sont vraiment là…. ?

 

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Un jardin
que l’on dit zen

jardin païen
quatre murs qui entourent
trois pierres inamovibles
immortelles sous les rayons du soleil
sous les poussées du vent
sous les pluies les neiges et les grêles
même brisées, chaque morceau
resterait vivant
ne pas les toucher, les regarder
plusieurs  milliards d’années de vie
peut-être seulement s’y asseoir
pour regarder le thé infuser
gestes lents, réfléchis, nécessaires…

Au dessus
les deux vagues du corps et de l’esprit
en repos
Peut-être alors une chance
d’aller mieux
quelques instants

 

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Les rencontres duelles

resteront toujours les plus belles

pourquoi chercher toujours

à se rassembler, à se ressembler

former des groupes, des masses

des troupeaux

qui écrasent celui qui veut rester seul

excès des masses

excès des pensées uniques

Celui qui prend un chemin de traverse

est un danger

sa trace est reconnaissable !

dans un groupe

l’empreinte n’est pas identifiable

anonymat et soumission.

Même si l’on vit ensemble

notre main ne peut en serrer qu’une à la fois et nos bouches n’en embrasser

qu’une autre

les organes et les membres

de notre corps

ne sont que doubles ou uniques…

 

 

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Paradoxes

contradictions

un jour

une envie folle de noir

un autre jour

une envie folle d’aller là-bas

le lendemain une envie folle de blanc

une envie folle de rester là

un jour

vivre dans le sens de la flèche

le lendemain suivre les flèches

dans l’autre sens

défendre nos

contraires

cercle un matin

carré le soir

avec la même force

la même certitude

le même aplomb

Pierre Dac avait raison :

Tout est dans tout et réciproquement

 

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Des dunes de sable

un versant à l’ombre

et l’autre au soleil

au sommet la lumière

mais un sommet mouvant

ligne de crête instable

difficile d’y rester

trop d’efforts

nous ne sommes pas tous des

funambules

……..

Alors ne pas insister

lacher prise

se laisser tomber

chute douce dans le sable chaud

se retrouver au creux des dunes

protégé

par le versant soleil de l’une

et le versant à l’ombre

de l’autre

…….

Pas si mal…