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17/02/2019

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Galerie Montagnon

Montbéliard

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Clermont ferrand

Galerie Art au Zénith
Nyons

Quelques mots

Tout reconstruire comme un jardin


Comme un de ces jardins
dans lequel on souhaite
un jour
poser ses bagages
entre deux voyages
au bout d’une route ou d’une idée.
Dans ce jardin
accrocher ses racines
disposer des pierres
plus solides que les fondations fissurées
d’un passé en ruine.
Et si un jour dans ce jardin
on boit un thé
qui ressemble à la sérénité
on boit un café
qui ressemble à une envie de vivre
alors sans avoir peur
on peut repartir en voyage
au bout d’une autre route
au bout d’une autre idée
certain de retrouver à son retour
comme un jardinier sur la jetée
l’harmonie que l’on s’est inventée

 

Etat d’âme et des lieux….actuellement


A trop se vautrer dans les interminables points d’interrogations des philosophies sans issues, à trop se contempler avec humilité, à trop se détester avec vanité, un jour la flamme peut vaciller. La sincérité s’éloigne, le plaisir s’estompe, les discours semblent se répéter et perdent de leur lumière.
Alors, fuir encore un peu plus loin le giron rassurant mais éphémère des tendances, des mouvances et des écoles. Les laisser s’entredéchirer, s’entremépriser, ne s’entrepas-comprendre jusqu’à ne plus s’admettre. Accepter ce jeu de la « tendance absolument » c’est être dépassé le lendemain même de sa propre création. C’est être son propre fossoyeur. Travailler dans le silence des idées, pas dans le fracas des discours.
Peindre, dessiner, vivre, avancer calmement dans ce silence bienfaisant que les autres, et c’est bien le plus difficile à admettre, ne peuvent pas entendre. Chercher l’apaisement dans la sensualité d’un geste artisanal, dans la lente évolution des matières, des couleurs, des idées et des mystères qui les engendrent. Abstraction ou figuration? Peintre ou illustrateur ? Artiste ou artisan? Peindre nous offre le privilège de côtoyer ces différents mondes en un même instant. Rechercher le « Nouveau absolument » me semble plus proche de la méthode systématique que de l’expression sincère. Si notre réflexion est personnelle, alors notre travail sera tout naturellement unique. Associer l’idée au plaisir du geste pour offrir un décor à nos émotions.
La peinture reste un spectacle quand l’idée semble parfois nous être étrangère.
Peindre des images qui souvent racontent le silence, le calme, la paix, l’absence de mots, de certains mots... Mots sources de querelles, d’incommunicabilité, de conflits. A quoi bon chercher à se connaître mieux si c’est pour ne plus se tolérer. Mieux vaut parfois s’admettre sans vraiment se comprendre totalement...
Peindre ce silence, la tranquillité des pierres, de la terre et des eaux douces. Peindre le calme des lignes immobiles, des architectures simples, des chemins qui nous conduisent vers les jardins où l’on cherche un jour à poser sa valise. Chercher le silence dans l’absence des hommes... Simples fantômes en mouvements lents, simples silhouettes architectes des lignes, moines athées, pèlerins et contemplatifs cherchant simplement une forme de paix sans tragédie, sans extrême, sans frénésie. Prophètes sans religion promenant avec eux le mystère de leur passé dans un présent si paisible qu’il ressemble à la sérénité. Et pourtant si on s’approche de leur silence, il vibre d’une intense activité.
Les saisons de nos chemins, les couleurs de nos voyages, les lumières de nos phares, les marches de nos escaliers, les lanternes de nos jardins, les thés de nos Orients, les cafés de nos Afriques , les bergers de nos pierres, les paradoxes de nos rêves changent avec nos émotions. Chaque état d’âme a son image. Chaque paysage a son pouvoir. S’asseoir dans chacun d’eux tour à tour, regarder, ressentir et peindre en essayant de trouver l’harmonie entre l’intention et l’inattendu Maîtriser l’une et recevoir l’autre…Préparer méthodiquement l’arrivée du hasard…
Laisser l’alchimie se faire et tenter de peindre, dessiner, vivre, avancer, non pour apporter sa pierre à l’édification d’un monde qui a, dans l’immédiat, de moins en moins de chances de devenir meilleur, mais simplement pour essayer de guérir en se gardant le privilège d’être le seul à savoir de quoi.